Trouver le bon SPOT
Les bénévoles et organisateurs se sont affairés la semaine dernière à démonter les installations éphémères de la deuxième édition du SPOT, qui aura contribué à animer Saint-Sauveur durant une bonne partie de l’été. La sympathique place publique n’est déjà plus qu’un souvenir pour le quartier. Aura-t-elle su laisser une trace durable et prouver que le lieu qu’elle a habité durant ces quelques mois mériterait d’être repensé ?
On voulait s’installer à cet endroit parce que c’est un lieu très stratégique », explique Kevin Mark, l’un des coordonnateurs du SPOT de cette année, en parlant du stationnement situé à l’intersection des rues Saint-Vallier Ouest, Bagot et Saint-Joseph Ouest. « Il est à la confluence d’artères majeures. C’est une condition essentielle pour assurer l’animation d’une place publique. »
Une autre condition réside selon lui dans la mixité des fonctions à proximité. À ce sujet, l’expérience s’est avérée plus mitigée :
Si l’affluence était là de soir, de fin de semaine et durant les évènements, Saint-Sauveur reste un quartier très résidentiel. Il n’y a pas de gros employeurs. Donc, durant la journée, l’affluence était beaucoup moins importante. »
Selon Kevin Mark, l’espace asphalté mériterait tout de même d’être réaménagé pour en faire quelque chose de plus intéressant.
Si on tient à conserver la fonction de stationnement, on pourrait au moins le verdir, y ajouter du mobilier urbain et y planter des arbres. On s’est rendu compte assez vite que c’était un gros îlot de chaleur. »
Dans l’idéal, le diplômé d’architecture et de design urbain verrait toutefois favorablement l’implantation d’un bâtiment mixte doté d’une place publique « un peu plus petite » que celle qui a été créée cet été. La Ville de Québec a toutefois fait comprendre aux organisateurs du SPOT que la volonté de réaménager ce secteur devra provenir de la population locale. « Il faut que les résidents de Saint-Sauveur parlent ou écrivent à leurs élus s’ils croient que ce serait pertinent de repenser ce lieu », tient-il à mentionner.
Un bilan positif
Selon Kevin Mark, les organisateurs du SPOT se montrent surtout satisfaits de la sensibilisation qu’ils auront réussi à faire. Si, au début du projet, certains résidents et commerçants n’étaient en effet pas très favorables à l’idée de laisser occuper ce stationnement, la plupart ont pu voir l’intérêt d’amener une diversification des activités dans le secteur. Le fait d’ancrer le projet dans la communauté, en vendant par exemple de la bière locale, aura certainement contribué à générer ces retombées positives.Et qu’en est-il d’une troisième édition du SPOT ? « On ne peut pas encore le dire. Tout dépendra de la relève en architecture ».
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