De l’utilité du façadisme
Pour satisfaire aux exigences de la Commission d’urbanisme, Action-habitation a choisi de conserver la façade de la tour art-déco du Centre Durocher et de s’en servir comme devanture pour son projet de logement social. Il s’agit là d’un vieux truc qu’on appelle en architecture : l’art du façadisme. (…)
De l’utilité de l’amiante
Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage, d’avoir des faiblesses structurelles et de coûter trop cher d’entretien. Madame Gilbert, la conseillère du quartier, s’entête à vouloir démolir le Centre Durocher. Il y a un an, elle annonçait au Conseil de Ville que, selon un étude des ingénieurs de la Ville, il en coûterait 23 millions $ pour rénover le Centre Durocher, à cause de la présence d’amiante dans les murs et de soi-disant défaillances dans les fondations. (…)
De l’utilité du développement durable
Conserver le Centre Durocher pour en faire une maison de la culture reste de loin la solution la moins dispendieuse dans ce dossier. D’abord, on sauve sur le prix de la démolition (5 à 700 000 $). Ensuite, on sauve sur le prix pour conserver et solidifier la façade de la tour. Elle existe déjà et est très solide telle quelle. (…)
De l’utilité d’être élu
Évidemment, madame Gilbert ne veut rien entendre de ce discours. Elle est élue et peut faire à sa tête. C’est là son droit, mais elle reçoit tout de même salaire pour représenter la volonté des citoyens de Saint-Sauveur. Or à ce jour, deux mille deux cent personnes ont signé une pétition pour s’opposer à la démolition du Centre Durocher. À la seule assemblée publique sur cette question — convoquée par le Comité de citoyens et non par la Ville — 39 participants sur 40 étaient contre la démolition et c’est là qu’est née l’idée d’une vocation « culturelle » pour l’édifice. (…)[ Tout l’article. À lire aussi : Avenir du Centre Durocher : une Maison de la culture et une vision de quartier. ]