Helgi Piccinin : un réalisateur de Saint-Sauveur à New York

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Helgi Piccinin. Toutes les photos de cet article sont des courtoisies.

Helgi Piccinin, cinéaste originaire de Saint-Sauveur, et son coréalisateur Marc-André Manseau viennent de récolter plus de 15 000 $ US grâce à une campagne de socio-financement sur Indigogo, pour tourner le premier documentaire sur le musicien le plus enregistré au monde : Bernard Purdie. Il est encore possible d’y contribuer jusqu’à 23 h 59 ce soir, vendredi 4 septembre, pour encourager la qualité du film. Voici quelques raisons d’être derrière Helgi Piccinin, un réalisateur bien de chez nous.

Il a déjà tourné un court-métrage à Saint-Sauveur

Ancien résident de Saint-Sauveur pendant 15 ans et aujourd’hui basé à Montréal, Helgi Piccinin a ancré l’une de ses premières expériences cinématographiques dans son quartier de cœur. En mars 2012, à l’occasion d’un cabaret Kinomada, il a coréalisé avec Hubert Fiasse le court-métrage Dans le coin du Saint-Sauveur où il posait les deux mêmes questions crues aux habitants du quartier, à savoir : « si t’avais quelqu’un à tuer, ça serait qui ? Et comment t’y prendrais-tu pour le tuer ? ». Les résidents devaient répondre à cette question insolite après avoir (difficilement) essayé d’ouvrir un pot Mason…« J’ai aussi habité à Saint-Roch, donc j’avais envie de tourner un film en Basse-Ville. On savait que ça ne serait pas un film sérieux, et ça a eu pas mal de succès dans différents festivals », spécifie Helgi, notamment pour l’humour des intervenants dans leurs réponses spontanées et la situation cocasse qui leur est imposée. Le court-métrage de 10 min 46 a été tourné en deux après-midis dans des lieux emblématiques de Saint-Sauveur tels que la Taverne Jos Dion ou la salle de quilles du Centre Durocher. Une nouvelle façon de voir les différents visages du quartier faisant écho à l’image violente ou délinquante qu’il peut encore avoir.https://vimeo.com/42546992

Il a filmé et présenté le Vieux-Québec au-delà des clichés

coureurs-des-toits-affiche-film-helgi-piccininl’hiver 2014, vous avez peut-être vu passer Coureur des toits, le premier moyen-métrage d’Helgi Piccinin, qui a tenu l’affiche pendant trois semaines au Cinéma Cartier. Helgi avait suivi, pendant trois hivers, des déneigeurs de toits en pente dans le Vieux-Québec. Une manière de redécouvrir la zone touristique, vue des hauteurs :

J’ai réalisé trois films jusqu’ici à Québec et pour moi, c’est très clair que c’est une ville cinématographique. Pas juste parce qu’elle peut ressembler à la vieille France dans des films de fiction américains, mais plutôt pour la filmer pour ce qu’elle est. Dans le Vieux vu des toits, on évite la carte postale facile du Château Frontenac depuis la terrasse Dufferin. Puis en même temps, on voit plein de lieux qu’on connaît, mais dans lesquels on n’est jamais entré. Il y a plein d’endroits qui méritent d’être exploités cinématographiquement. Peu importe l’origine du cinéaste finalement, il faut filmer Québec telle qu’elle est réellement aujourd’hui », raconte-t-il.

Voir Coureur des toits en visionnement sur demande

C’est un Québécois de Québec qui coréalisera le premier documentaire sur Bernard Purdie

Le nom de Bernard Purdie – surnommé « Pretty » Purdie – ne vous dit peut-être rien, pourtant il a traversé les décennies et joué avec les plus grands tels que Aretha Franklin, James Brown, Nina Simone ou encore les Beatles. La liste est encore longue… Bien connu et réputé dans le monde de la musique, Bernard Purdie s’est fait discret auprès du grand public. Aujourd’hui résident de 73 ans à New York, il reste très actif dans le milieu faisant de lui le musicien le enregistré au monde : le batteur américain a joué sur plus de 4000 albums. Pas de doute que le documentaire devrait toucher les mélomanes du monde entier.Manseau_Purdie-PiccininMarc-André Manseau, coréalisateur d’Helgi Piccinin, a eu l’occasion de rencontrer Bernard Purdie en 2006 alors qu’il travaillait pour une maison de disques à Montréal. De là est venue l’idée de tourner un documentaire. Après des mois de négociations et l’accord de l’exclusivité des droits aux deux réalisateurs québécois, le musicien légendaire a finalement accepté de confier la lourde tâche d’un long-métrage sur son univers en studio et en tournée. La production ira à la rencontre de ses collaborateurs et reviendra également à Elkton, ville d’enfance du musicien dans le Maryland. Un grand pas pour la production, mais un autre restait à franchir : obtenir les fonds nécessaires pour partir un an en tournage et suivre Bernard Purdie à partir de novembre 2015.Une campagne de socio-financement a donc été lancée au début de l’été pour recueillir au moins 15 000 $ US, soit 15 % des fonds nécessaires pour réaliser le documentaire. L’objectif a été atteint aujourd’hui en avant-midi, mais les fonds supplémentaires ne permettront que « (d’)améliorer la qualité du film », souligne Helgi Piccinin. Chaque contribution est donc un bonus. Le principe : vous faites un don, vous recevez quelque chose en échange en lien avec le film.Helgi-Piccinin-tournage-New-JerseyLes récompenses ? Pour 35 $ US, vous aurez la possibilité de télécharger le film en primeur; pour 50 $ US, vous y ajouterez les coulisses grâce à un contenu exclusif; pour 100 $ US, vous recevrez l’invitation pour deux personnes à l’avant-première à Montréal. Les plus passionnés peuvent donner 185 $ US pour se procurer l’une des six cymbales dédicacées par Bernard Purdie. Mais rassurez-vous, les dons de 10 $, 8000 $ et 50 000 $ US sont aussi les bienvenus!La campagne de financement A Purdie Good Life : the documentary prend fin ce soir, vendredi 4 septembre, à 23 h 59. Contribuez ici.Helgi-piccinin-toits-vieux-quebec

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