Édifices remarquables du quartier (3) : l’Hôtel-Dieu du Sacré-Coeur de Jésus

Monsaintsauveur présente dans cette série des édifices dont le caractère architectural ou la vocation est intimement lié à l’évolution du quartier. Aujourd’hui, l’ancien Hôtel-Dieu du Sacré-Cœur de Jésus, un édifice remarquable présent depuis presque 150 ans dans le quartier, mais qui reste cependant méconnu.

Monsaintsauveur présente dans cette série des édifices dont le caractère architectural ou la vocation est intimement lié à l’évolution du quartier. Aujourd’hui, l’ancien Hôtel-Dieu du Sacré-Cœur de Jésus, un édifice remarquable présent depuis presque 150 ans dans le quartier, mais qui reste cependant méconnu.

Historique

C’est en 1861 que le notaire Louis Falardeau offre un terrain pour la construction de l’hôpital Saint-Sauveur qui est achevé en 1873. Faisant rapidement face à des difficultés financières, l’hôpital sera réincorporé sous le nom d’Hôtel-Dieu du Sacré-Coeur de Jésus quelques années plus tard.

Placé sous la gouverne des Sœurs Augustines, l’hôpital est d’abord chargé de recueillir les enfants abandonnés et les épileptiques. Jusqu’au 20e siècle, ce sera d’ailleurs le seul lieu du territoire de la Ville de Québec qui s’occupera des enfants abandonnés ou nés hors-mariage.

Durant ses vingt-huit premières années d’activités, pas moins de 5113 bébés seront confiés aux Sœurs. Le taux de survie de moins de 15 % de ceux-ci atteste des conditions de vie difficiles de l’époque.En 1929, l’hôpital cesse de recueillir les enfants abandonnés pour se concentrer sur les soins à donner aux épileptiques. Un sanatorium sera même construit afin de recueillir les épileptiques atteints de tuberculose.

En 1964, une école de gardes-malade auxiliaires est ouverte. Dans les années 1990, le Centre de pédopsychiatrie de l’hôpital se joindra au Centre hospitalier universitaire de Québec.

Architecture et caractéristiques

Le complexe hospitalier et le monastère ont été construits en phases successives s’étalant sur plusieurs décennies. L’architecte Louis-Joseph Peachy, qui quelques années avant a été chargé de la restauration de l’église Saint-Sauveur, est responsable de la première et de la seconde phase de construction, soit les ailes Saint-Louis (1873) et Saint-Zéphirin (1879).
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Les architectes Berlinguet et Lemay seront chargés d’un nouvel agrandissement en 1903 pour inclure une chapelle et le monastère des Augustines. Le dernier agrandissement de l’hôpital aura lieu en 1963.

En plus de son architecture remarquable, le site du complexe hospitalier est lui-même notable. Situé en retrait du quartier sur les abords de la rivière Saint-Charles, une partie de cet immense terrain est aujourd’hui dédié à l’agriculture urbaine, tandis qu’une autre a récemment été développé à des fins résidentielles.

Vocation actuelle

Les bâtiments de l’hôpital abritent aujourd’hui le siège social du Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale, un centre d’hébergement comptant 71 résidents, ainsi que le Centre de pédopsychiatrie. L’édifice est situé au 1, avenue du Sacré-Coeur.

Sources :
Centre interuniversitaire d’études québécoises (site web), Naître et grandir à Québec, PatriArch (2006).
Évaluation patrimoniale des couvents, monastères et autres propriétés de communautés religieuses situés sur le territoire de la ville de Québec.
Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

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