Chante-Dons du Carnaval de l’école Marguerite-Bourgeoys

Ça ne donne rien de faire de la fausse modestie. Quand on fait un bon coup, il faut se le dire. Jeudi dernier, je pense avoir bien visé. Alors, je vais me la péter un peu.J’y pense et j’en parle depuis des années ; ramener les sculptures de la rue Sainte-Thérèse, au moins le concept. C’est certain que personne ne s’ennuie des soulons qui gueulaient pis des trompettes en pleine nuit, mais les monuments, ça manque à presque tous ceux qui ont connu cette époque. Le côté amateur, le fait que c’était dans une rue ordinaire et dans un quartier populaire, ça ajoutait beaucoup au charme. En plus, ça ne coûtait pas une cenne et c’était fait par les résidents, juste pour le fun. Les gens du quartier et d’ailleurs s’y retrouvaient. Cette année, j’ai eu l’occasion de mettre mon plan à exécution.Tous les ans, le professeur de musique de l’école Marguerite-Bourgeoys organise une chorale de Noël avec les élèves sur le parvis de l’église Saint-Sauveur. Ça permet de financer la sortie de fin d’année. Pas de crainte, nous sommes dans Saint-Sauveur. Il n’y a personne qui se paye un voyage à Disneyland avec ça. En général, les enfants vont à une base de plein air de Stoneham, genre.Au début, c’était une bonne idée, mais presque toutes les écoles de la commission scolaire l’ont copiée. Alors, moi et les autres membres du conseil d’établissement, on cherchait à donner un nouveau souffle à l’événement. Cette année, on s’est lancé et on a décidé de ramener un peu du Carnaval dans Saint-Sauveur.Beaucoup de travail et d’organisation, mais ça valait vraiment la peine. Les enfants se sont préparés pendant des semaines. En plus de pratiquer les chansons, ils se sont fabriqués des ceintures fléchées avec des restes de laine.Des parents ont donné un coup de pouce pour aider avec les sculptures et le château de glace. Plusieurs commerces du quartier ont embarqué en nous offrant des prix pour notre loterie. Là-dessus, on a encore des billets à vendre. Alors, si vous me croisez, changez de trottoir parce que je vous promets de vous en vendre.Un château de glace, quelques sculptures, des chansons du Carnaval, des hot-dogs et des boissons chaudes. Ça semble avoir été une bonne recette. Bon, la visite de Bonhomme en début de soirée, pour l’élection du roi et de la reine, et la température la moins froide de la semaine, ça n’a pas vraiment nuit. Mais n’empêche qu’une soirée de Carnaval, dans la cour de l’école, ça avait vraiment du cachet.Pendant la soirée, ma conjointe a rencontré une ancienne duchesse du Carnaval. Une dame qui a représenté le duché de Frontenac dans les années soixante. Une vraie spécialiste.J’espère qu’on a réussi à lui ramener un peu de la rue Sainte-Thérèse.