Au Québec, on sait qu’on arrive au village quand on voit l’église. Souvent, il y a un bureau de poste, une épicerie ou bien un centre communautaire. Des fois, il y a même un hôtel avec un bar. L’église, par contre, est toujours là.
Dans Saint-Sauveur, il y a plusieurs églises. Certains diront qu’il y en a de moins en moins et c’est vrai. En 10 ans, j’en ai vu trois disparaître. C’est toujours un peu triste. Surtout quand l’espace est transformé en terrain vague.
Des églises, il y en a moins mais des curés, il y en a encore. Étrangement, même si je ne vais pratiquement jamais à l’église, je croise le mien régulièrement. Pourquoi? Parce qu’il prend exemple sur son patron, il est partout.
Que ce soit aux conseils de quartier ou dans les groupes communautaires, Jean Picher est là. Toujours au fait de ce qui se passe, il aime rencontrer et discuter avec les citoyens, peu importe qui ils sont et d’où ils viennent. Il est rare de ne pas le croiser lors des fêtes ou des événements de quartier.
Ordonné prêtre en 1968, il demande dès ses débuts à être affecté en Basse-Ville de Québec. À cette époque, Saint-Roch est reconnu comme le quartier le plus pauvre de la ville. Il est attiré par le mouvement social déjà amorcé par le curé Raymond Lavoie. Pour lui, l’entraide et l’implication font parties intégrantes de la foi chrétienne et Saint-Roch représente un terrain propice à ses aspirations.
Le terreau s’avèrera si fertile qu’il y prendra carrément racine. Outre une parenthèse de 11 ans, où il a travaillé pour le diocèse, M. Picher a œuvré toute sa carrière comme curé ou vicaire dans les paroisses de Saint-Roch, Saint-Malo, Saint-Sauveur et Saint-Jean-Baptiste. De retour aux sources depuis 6 ans, il occupe actuellement le poste de curé des paroisses de Saint-Roch, de Saint-Sauveur et de Sacré-Cœur.
Après 46 ans dans le centre-ville, il semble qu’on puisse considérer Jean Picher comme un curé bien de chez nous. À l’occasion des fêtes, il souhaite à tous les citoyens du quartier d’être heureux et de rendre les autres heureux.
Horaires des messes de minuit
24 décembre
Sacré-Cœur : 19h
Saint-Roch : 19h, minuit (0h)
Saint-Malo : 20h
Saint-Sauveur : 20h30, 22h
25 décembre
Saint-Malo : 10h
Sacré-Cœur : 10h
Saint-Roch : 10h
Mon cadeau de Noël
J’ai eu l’horreur de lire récemment sur Facebook un commentaire du genre : « Ça se trouve dans Saint-Sauveur extension ». Ayoye, c’est quoi le délire! Bientôt on va parler de « Off StSo » ou de « S.O.C. » (South of Charest). On va pas commencer ces histoires là. Dans Saint-Sauveur, on parle par paroisses. La gardienne de l’immeuble où je travaille m’a vu dernièrement avec une boîte de guignolée du Patro Laval. Elle m’a demandé: « Êtes-vous de Sacré-Cœur? » Ça, ça veut dire que j’avais affaire à une vraie de Saint-Sauveur, une native. J’aurais eu l’air d’un beau perdu de lui répondre : « Non, je suis de Saint-Sauveur ».
À l’ouest, c’est Saint-Malo. Sauf à l’extrémité nord, près du pont Scott, c’est Notre-Dame-de-Pitié. Entre la rivière et Saint-Vallier, c’est Sacré-Cœur. Au sud-est, c’est Notre-Dame-de-Grâce et au sud-ouest c’est Saint-Joseph. Au centre, c’est Saint-Sauveur. C'est simple, non?
Alors, pour ceux qui sont nouveaux dans le quartier, mais qu’on aime pareil parce que c’est Noël, je vous ai concocté une petite carte pour vous aider à localiser les paroisses du quartier. Après ça, vous pourrez prétendre être des locaux comme le curé Picher!
En passant, s’il y a des erreurs, c’est la faute de notre curé.