Lorsque j’étais plus jeune, la poutine, je n’aimais pas ça ou plutôt je croyais que je n’aimais pas ça. Une enfant difficile j’étais. Cependant, je me souviens très bien de ma première bouchée de poutine.
Sur la route des casse-croûtes (4): La Poutinerie
Lorsque j’étais plus jeune, la poutine, je n’aimais pas ça ou plutôt je croyais que je n’aimais pas ça. Une enfant difficile j’étais. Cependant, je me souviens très bien de ma première bouchée de poutine.
C’était en quatrième secondaire, j’étais restée après l’école pour répéter les chansons de Grease (!), avec les autres membres de l’ensemble vocal. J’ai du mal à trouver ce qui est le plus surprenant : le fait que je n’ai jamais manger de poutine avant l’adolescence ou le fait que je faisais partie d’un ensemble vocal… Bref, celui qui interprétait Kenickie, sur qui j’avais un méga crush, s’était pointé avec une poutine bien fumante du casse-croûte du coin et m’en avait offert une bouchée. Depuis ce jour, j’ai bien du mal à ne pas consommer de cet amalgame graisseux au moins une fois par semaine.
C’est vendredi, ma collègue et amie Amélie et moi échangeons des « Poutine! », des «J’ai hâte!» et des «Poutineriiiiiiiiie!» depuis le début de la semaine sur le chat de la job. La Poutinerie, j’y suis déjà allée, mais pas elle, malgré le fait qu’elle habite dans Saint-Sauveur depuis quatre ans. Arrive 17h, on ramasse nos patentes et on met le cap sur la patate.
D’abord, je suis un peu déçue de voir qu’on a changé la vitrine. Mais qu’est devenue la poutine souriante?! J’ai su plus tard que La Poutinerie a changé de propriétaire. Heureusement, la formule elle, n’a pas changé. 6 choix de sauces et 30 choix de garniture pour une variété de poutines qui s’étend à l’infini!
L’endroit rappelle vaguement La Banquise à Amélie. Moi, j’y suis jamais allée, mais je me demande si les propriétaires ont déjà songé étendre leurs heures d’ouverture afin de profiter de la sortie des bars. En tout cas, les affaires semblent marcher, ça n’arrête pas de rentrer.Après que l’employée nous ait décrit les sauces et répondu gentiment à toutes nos questions, Amélie opte pour la Deluxe (pepperoni, bacon et saucisses fumées) avec sauce Texane parfumée au Jack Daniel’s et moi, pour la Rouquine (saucisses italiennes fortes et piments forts) avec sauce Buffalo et j’ajoute un jus de légumes. On fait attention quand même.Après quelques minutes, nous prenons place avec nos poutines préparées avec soin dans le décor typique de casse-croûte d’ici: mobilier en plastique, laminé de scènes urbaines sur les murs et affiches de film sur ceux de la salle de bain. Je sens un courant d’air, ça vient de la porte qui ouvre sur la terrasse. Je n’avais jamais remarqué la terrasse. Je m’en réjouis.
Nous attaquons nos poutines. J’avoue que je suis sortie de mes classiques, on reste toujours un peu l’enfant difficile apparemment. Je me régale quand même, c’est bien piquant comme j’aime. Néanmoins, après quelques bouchées, la sauce me tombe un peu sur l’estomac et mes saucisses ne sont plus très goûteuses. Amélie semble satisfaite de son choix.Nous atteignons le fond de nos casseaux d’aluminium en convenant que tout cela était bien bon mais que nous préférons du moins la poutine classique. Que cela ne tienne, ça ne m’empêchera pas de revenir. Ceci étant dit, j’estime que l’endroit est un passage obligé lorsque l’on habite dans le quartier. Puis si vous ne voulez pas vous déplacer, sachez qu’on offre la livraison. Bonne dégustation!
Pour en savoir plus ...
292, rue Marie de l'Incarnation, Québec (Québec), G1N 3G6
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