Saint-Sauveur dans les années 1940 (9) : rue Saint-Vallier Ouest, Cinéma Français

Rue Saint-Vallier Ouest, quartier Saint-Sauveur
Source : Ville de Québec, service de police. Archives du service de l’aménagement du territoire.
Crédit photo: Borderon et Fils
Novembre 1948. Rue Saint-Vallier Ouest, près de la rue De Carillon (extrait Google Maps ci-bas). Cinéma Français et station de taxis sur le site actuel du parc Durocher. Rappel des défunts cinémas de Saint-Roch, Saint-Sauveur et Limoilou.

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« Aller aux vues » dans la capitale (Source : Revue Cap-aux-Diamants, Yves Laberge, été 1994) (…) Les salles de reprises dans la basse-villeDans la basse-ville, les salles se trouvaient surtout le long de la rue Saint-Joseph, qui était alors la plus importante artère marchande du centre-ville. Il y avait d’abord l’Arlequin (anciennement le Christal), devenu un moment le cinéma de Paris, puis ensuite le Pigalle. L’édifice existe toujours, mais il a été abandonné depuis la fin des années 1970, et se trouve sur la rue Saint-Joseph, voisin d’un terrain vague, près du coin de la rue Dorchester, face à l’actuelle bibliothèque Gabrielle Roy. On y affichait des reprises des films présentés d’abord au cinéma de Paris de la Place d’Youville. Un peu plus loin sur la même rue (mais de l’autre côté), se trouvait le Princesse, lui aussi détruit au début des années 1970. Un terrain vague occupe son emplacement. On y présentait des films américains de série B, et des westerns. Tout près, se trouvait le cinéma Impérial (anciennement le Théâtre Populaire), qui proposait des films d’abord programmés au Capitole et ensuite au Cartier. Il est tristement connu de nos jours sous le nom de Midi-Minuit (réservé aux spectacles pornographiques). II s’agit, à l’heure actuelle, de la plus ancienne salle de cinéma à Québec. À l’époque, ces deux cinémas voisins (Impérial et Princesse) appartenaient à un monsieur Drapeau. Beaucoup plus loin, sur la rue Saint-Vallier, au coin de la rue Carillon, se trouvait le cinéma Français, qui faisait partie du «circuit Beaumont». Cette salle, construite dans les années 1910, a été incendiée vers 1948 après la Seconde Guerre, et reconstruite sous le nom de Cinéma Laurier en 1949.  (…)On trouvait aussi deux salles importantes dans le quartier Limoilou, alors en pleine expansion. Le Rialto a été aménagé dans une ancienne glacière, autour de 1930. La salle comptait 375 places. Elle était située au coin de la 4e Avenue; elle disparaît plus tard dans un incendie. Après trois décennies d’activité, cette salle est transformée en restaurant. La Ville de Québec a fait démolir l’édifice durant les années 1960. Auparavant, le Rialto avait été acheté par le réseau de distribution Cinémas unis (officiellement United Amusements), qui a fait construire une autre salle en 1948, le cinéma Lairet, du nom d’une petite rivière qui traversait autrefois le secteur nord-ouest de Limoilou. Cette salle, qui comptait 844 places, fut pendant longtemps la plus grande de l’Est du Québec. Elle a changé plusieurs fois de vocation (on y présenta d’abord des reprises et finalement les films de répertoire, avant de disparaître) et deux fois de nom: le cinéma Lumière durant les années 1970, et la Boîte à film au début des années 1980. La salle a fermé définitivement ses portes en 1986, et abrite aujourd’hui un magasin de bicyclettes, situé sur la 3e Avenue (entre le casse-croûte et la pharmacie).D’autres cinémas ont existé à Québec, à l’époque du muet, comme le Nickel sur la rue Sainte-Anne (considéré comme la toute première salle en ville), de même qu’une autre salle située près de la statue de Jacques Cartier, sur la rue Saint-Joseph. Mais hélas! peu de traces en subsistent. (…)

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