Qui embrouille la Saint-Charles ?

Source : Le Soleil, Jean-François Cliche, 13 avril 2014 (…) Cette rivière, comme on le sait, prend sa source dans le lac du même nom, au nord de Québec. Elle s’écoule ensuite sur une cinquantaine de kilomètres avant de se jeter dans le fleuve, à la hauteur de Limoilou. Dans le lac lui-même, comme le mentionne notre lecteur, l’eau est somme toute de bonne qualité et peu turbide. On y trouve des «matières en suspension», comme dans n’importe quelle étendue d’eau, mais, de la surface, on peut quand même voir des objets jusqu’à une assez bonne profondeur, de 2,5 à 3 mètres, d’après une étude récente faite par une équipe de l’Université Laval. À la sortie du lac, la rivière recèle entre deux et cinq milligrammes par litre de matières en suspension (à l’automne), mais, lit-on dans un mémoire de maîtrise du centre Eau, Terre et Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS-ETE), «les concentrations de la matière en suspension augmentent de l’amont vers l’aval» de la Saint-Charles, tant et si bien que dans sa partie la plus en aval et la plus urbanisée, cette concentration est plutôt de l’ordre de 20 et 60 mg/l. Au barrage Samson, qui empêche les marées de remonter dans la rivière, cela représente pas moins de 3600 tonnes de sédiments par année. (…)Quiconque se promène à l’embouchure de la Saint-Charles en été peut d’ailleurs voir aisément de petites «îles» de boue sur lesquelles des oiseaux élisent refuge. Ce sont des sédiments qui, en s’empilant et quand le niveau de l’eau diminue un peu, finissent par émerger. La Ville doit d’ailleurs ouvrir le barrage chaque année, au printemps pour permettre à la crue d’emporter ces sédiments, qui finiraient autrement par causer des problèmes. (…)[ Tout l’article ]

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