Jésus, Communauto et le Métro de la Muerte ou vivre sans voiture
C’est samedi matin dernier, lors de mon marathon de Mad Men que j’ai reçu la visite de Jésus. Deux charmantes dames, dans leurs beaux habits, m’invitaient à une prochaine séance d’information en insistant fortement sur le fait qu’il y aurait du stationnement. C’est à ce moment que je me suis sentie quelque peu déphasée. Pauvres mesdames, si elles savaient à quel point je ne crois pas en… l’automobile.J’ai eu ma première voiture lorsque j’ai emménagé au centre-ville. Cinq ans et trois voitures plus tard, j’ai pris le pari de vivre sans voiture. Cela fait maintenant plus de trois ans que j’ai adopté ce mode de vie. Je me permets donc de dresser une liste des pours et des contres de vivre sans voiture, basée sur mon expérience.
Les pours
Éviter le trafic
Je marche pour aller au travail. Vingt-cinq minutes à l’aller et au retour. Trente si je décide de m’arrêter pour un chai latté et un croissant. Il y a quand même pire comme matin, je pourrais être coincée dans ma voiture sur Langelier. Avouez que c’est vachement plus facile et agréable de se déplacer lorsque l’on ne mesure pas trois mètres et qu’on ne pèse pas une tonne.
Éviter de se faire suer avec les tempêtes de neige
Petit bémol, je ne raffole pas des tempêtes de neige. Moi aussi j’en arrache lorsque j’ai de la neige jusqu’aux genoux. Néanmoins, je me conforte en me disant que je n’ai ni voiture à balayer, ni stationnement à déneiger. Aussi, je me suis abonnée au service d’autopartage Communauto. Donc, bien souvent, lorsque j’emprunte une voiture, elle a déjà déneigée et « réchauffée » par l’usager précédent.
Éviter des frais
Et si je vous disais que selon l’usage que j’en fais, ma voiture Communauto me coûte en moyenne 75 dollars par mois. Que je n’ai pas à payer d’assurances, de changements d’huile, de pneus d’hiver et qu’on me crédite l’essence sur ma facture. Mieux encore, que si je ne m’en sers pas, ma voiture ne coûte rien du tout, pas même le prix d’une vignette de stationnement.
Éviter le « viraillage »
Vous avez déjà essayé de trouver un stationnement pour votre VUS dans les rues de Saint-Sauveur un dimanche soir? Moi oui. Et c’est dur sur les nerfs. Aussi, connaissez-vous le « Métro de la Muerte » au coin Charest et Marie-de-l’Incarnation? Avant qu’ils n’emploient des gens pour faire la circulation, c’était la zizanie dans le stationnement. Tout le monde qui a connu l’époque du « Métro de la mort » a un jour eu peur d’y laisser un morceau. Heureusement, c’est chose du passé. Amen!
Bonus
Tout le monde le sait, mais je vais le répéter : marcher, c’est bon pour la santé!
Les contres
Faire les courses
Que celui qui n’a jamais souhaité avoir une voiture alors qu’il a 20 kilos d’épicerie sur le dos me jette la première pierre. « Mais Valérie, tu peux te faire livrer ton épicerie.» Je sais, mais bon, je me sens trop mal de me faire livrer ma nourriture alors que je suis en parfaite santé et que des personnes âgées ou à mobilité réduite en ont davantage besoin que moi. « Ok, ben souffre d’abord! » C’est ça que j’fais!
Marcher quand il fait -1000
Je ne compte plus les fois où je suis arrivée au bureau avec le mascara à la Alice Cooper. Marcher quand il fait frette avec le vent dans la face, c’est vraiment plate. J’ai une collègue au bureau qui me prend en pitié et qui me propose toujours de me raccompagner en voiture. Mais à chaque fois je refuse. Je ne fais pas pitié, je m’organise! Je porte trois chandails sous mon manteau et des combines sous mes jeans. Mais attention, je ne suis pas parfaite. Lorsque j’arrive au bureau, il fait chaud en titi dans mon cocon. En plus, ça me tue de prendre les escaliers pour avoir encore plus chaud, alors, je prends l’ascenseur… Ben oui! Pis pour juste deux étages en plus!En conclusion, je marche surtout parce que j’aime ça. J’aime me perdre dans mon quartier et découvrir de nouvelles rues, de nouveaux endroits pour faire mes emplettes. Prendre mon temps ou juste profiter d’une belle journée ensoleillée pour m’aérer le cerveau, tout simplement.
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