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Avoir son toit vert dans Saint-Sauveur

Audrey Marcotte • 29 mai 2014

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C’est dans la nécessité de refaire mon toit plat (je vous épargnerai l’épisode où mon toit a coulé), que je me suis familiarisée avec les toitures végétalisées, communément appelées « toits verts ». J’ai sérieusement entrepris des démarches, pour finalement laisser tomber. On s’en reparle à la toute fin.Car des toits plats, il y en a dans le quartier Saint-Sauveur. Beaucoup.Je ne me proclame pas experte sur le sujet, simplement une fille à l’esprit écolo qui veut rénover et qui peut faire profiter de son récent savoir. J’ajoute que j’avais déjà effleuré le sujet, l’été dernier, dans une série d’articles sur les îlots de chaleur urbains. D’ailleurs, je vous pose la question : sommes-nous le prochain Rosemont – La Petite Patrie?

Vous avez dit toiture végétalisée?

J’ai appris qu’il existe deux types principaux de toitures végétalisées :1- Les toitures où les végétaux constituent littéralement l’une des couches du toit et s’étendent uniformément sur la surface (qui comprend la notion de toiture extensive ou intensive, que je n’aborderai pas ici).2- Les toitures qui sont composées de plusieurs « bacs » de végétaux (environ 1 pied par 2 pieds), qui sont apposés sur un matériau standard, telle une membrane élastomère.Plusieurs types de végétaux peuvent composer une toiture végétalisée : jardin, prairie, taïga, boréal, etc.La majeure différence reposera sur la profondeur du sol végétal (l’épaisseur de la terre), un facteur qui influe sur le coût total du projet, mais également sur la charge du toit. Car un toit végétal de type « Jardin » doit avoir un sol plus épais, pour permettre aux légumes de s’enraciner.

C’est quoi la charge du toit?

C’est le poids que le toit est prêt à recevoir, la capacité portante. C’est vraiment important de faire venir un ingénieur en structure qui pourra évaluer la charge actuelle du toit et, le cas échéant, vous faire des recommandations quant à sa solidification.Il faut aussi décider si l’on veut faire un toit accessible aux résidents, ce qui représente un poids total de 100 lbs/pi2 pour les structures, en plus des charges de neige. Pour un toit ou une section de toit non accessible aux résidents, on parle plutôt de 40 lbs à 50 lbs/pi2.

C’est qui qui fait ça?

Ça se fait en deux temps. D’abord, un couvreur fait l’étanchéité de la toiture. Ensuite, un entrepreneur paysagiste fait l’installation du toit végétal.

Combien ça coûte?

Selon vos recherches, vous trouverez des informations assez divergentes à ce propos. Comme chaque projet est unique, mon meilleur conseil serait de contacter un couvreur (avec expérience en toiture végétale) et de demander une soumission. Ça dépendra du système que vous choisirez, des végétaux que vous utiliserez, de la superficie à couvrir, etc.Néanmoins, attendez-vous à payer au moins 20$ à 35 $ du pied carré. Et cela n’inclut pas le recouvrement normal du toit. Ni la solidification de la structure. Pour mon projet de 400 pieds carrés, le coût s’élevait à environ 14 000$.

Y a-t-il des subventions?

Non.D’ici le 31 octobre 2014, vous pouvez néanmoins profiter du crédit d’impôt Éco-Rénov, programme du gouvernement du Québec lors de travaux de rénovation. Une toiture végétale est l’un des travaux admissibles (20% en crédit d’impôt sur un montant pouvant atteindre jusqu’à 10 000$).Vous aurez compris que le frein à un tel projet aura été, pour moi, l’aspect financier. D’ailleurs, à quand une subvention de la ville pour ce genre de projets? Saint-Sauveur est reconnu comme étant le quartier le plus affecté par les îlots de chaleur urbains. Et il y a des citoyens, comme moi, qui aimeraient intervenir. Vivement un coup de pouce de la part de nos élus.Qu’à cela ne tienne! Au final, mon projet sera un toit-jardin homemade, inspiré de la philosophie des Urbainsculteurs… Ou de Ricardo, le « Fermier urbain ». Ça dépend de vos références! Bon été! Pour plus d’information, voici des lectures supplémentaires sur les toits végétaux et le nom de quelques entreprises de Québec.Autres sources d’informations