Vivre Saint-Sauveur : une bonne idée qui méritait encore mieux
J’en entendais parler depuis un bon moment de ce fabuleux projet Vivre Saint-Sauveur. J’avais très hâte au 7 février pour enfin connaître la série qui montrerait des gens inspirants de mon quartier. J’ai regardé les capsules une première fois dans la journée, puis une seconde en soirée, après le lancement auquel je n’ai malheureusement pas pu assister. J’y ai découvert des personnes fascinantes, revisité des lieux invitants, mais j’ai aussi été attristée par la faiblesse marketing du projet.
*La blogueuse ne voudrait décevoir personne en étant « vendeuse de punch », alors si vous n’avez pas encore visionné les capsules et trouvé le documenteur, allez-y et revenez lire la suite après le visionnement!*
Le format est idéal; les capsules de 4 à 7 minutes sont juste assez longues pour nous faire connaître les participants, mais juste assez courtes pour aller directement vers ce qu’il y a d’unique dans leur opinion et leur situation. J’ai particulièrement aimé les moments naturels, juste avant l’entrevue, où la caméra semblait avoir filmé presque par inadvertance. Ce sont des détails comme ça ou encore les lieux préférés des participants qu’ils présentent eux-mêmes qui font qu’on aimerait que ces gens soient nos voisins et pouvoir se balader dans Saint-Sauveur avec eux.
L’idée de la série étant si sympathique et pleine de bonne volonté de la part du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur, c’est à se demander pourquoi toutes les vidéos ont été mises en ligne la même journée. Offrir une capsule par semaine aurait permis de faire durer le buzz autour de ce projet. J’ai malheureusement l’impression que la population en général, qui regarde le produit fini dans son entièreté ces jours-ci, n’en parlera plus dans un mois.
J’aurais aussi apprécié en apprendre sur ceux qui vivent à plus de 10 minutes à pied du Boulevard Langelier et découvrir des lieux coups de cœur au Sud de Charest. Hormis le documenteur qui permet de montrer des images du haut de la falaise et du tunnel, la caméra de Stéphane Lahoud n’observe que le tiers Est du quartier. Je crois que c’était là la seule utilité du documenteur, un faux graffiteur au nom étonnamment concept qu’on entend parler vaguement de « son art ». Sur le site web du CCCQSS, on le présente comme étant quelqu’un qui « se préoccupe de circulation, d’avoir des déplacements libres et sécuritaires ainsi que du partage de la route dans le quartier », alors qu’on le voit se promener en planche à roulettes en plein milieu de la rue quelques secondes. Pourquoi ne pas avoir présenté quelqu’un réellement préoccupé par cette cause? Des personnes impliquées et pertinentes pour ce projet, il en existe des dizaines et malheureusement, ce personnage a pris la place de l’une d’elles. La série Vivre Saint-Sauveur n’avait aucunement besoin de créer ce petit jeu pour être intéressante!
J’aurais aimé voir un trentenaire venant du monde des affaires et vivant en condo compléter le casting de Vivre Saint-Sauveur. Le portrait aurait été encore plus représentatif d’un quartier qui se développe économiquement, avec ses bons et ses mauvais côtés. D’ici aux prochaines découvertes (on attend d’autres capsules SVP!), je remercie les notes écolos de Michel, la sagesse comique d’Huguette, le réalisme positif de Jasmine, la passion de Florian et la joie de vivre de Flavia de m’avoir montré leurs tendres regards sur notre quartier bien-aimé.
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