Les Jeunes musiciens du monde : transmettre la passion…

Jeunes musiciens du mondeQuand on m’a offert d’écrire un billet sur les Jeunes musiciens du monde, je vous avoue que j’ai été étonnée : le MONDE, ça le dit, ce n’est pas le Canada, ce n’est pas Québec, et ce n’est surtout pas Saint-Sauveur. J’ai donc été très surprise d’apprendre qu’en plus d’une école en Inde, Jeunes musiciens du monde dirige aussi une école à Kitcisakik en Abitibi-Témiscamingue, une à Montréal, une autre à Sherbrooke… et une dans Saint-Sauveur, à quelques rues seulement de chez moi!L’organisme fondé il y a un peu plus de douze ans a même installé son siège social au Patro-Laval, et l’école de Saint-Sauveur célébrait tout récemment son 10e anniversaire. Ce sont environ 150 enfants de Saint-Roch et Saint-Sauveur qui fréquentent l’école de notre quartier, et on ajoute à ça près de 125 enfants de 0 à 5 ans en garderies en milieu familial, où les professeurs de Jeunes musiciens du monde se rendent pour animer des ateliers.

Concrètement, que fait Jeunes musiciens du monde dans Saint-Sauveur?

En s’établissant dans des quartiers statistiquement “à risque”, l’organisme offre gratuitement des cours de musique aux jeunes de ces quartiers, notamment dans un but précis de persévérance scolaire, mais aussi de cohésion sociale. En effet, en reflétant la mixité du quartier, en assurant un lien avec les différents organismes communautaires et le milieu d’enseignement, Jeunes musiciens du monde offre un environnement stimulant et enrichissant aux enfants. Cela favorise du coup la communication, leur développement et brise l’isolement dont certains peuvent parfois souffrir. L’organisme mise sur le long terme, tant pour son fonctionnement dans son milieu, que pour l’accompagnement des enfants.Alors que je me dirige vers le bureau de Mathieu Fortier, l’un des fondateurs de l’organisme, j’entends des notes de piano aériennes : je reconnais quelques mesures d’une pièce du film Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Dans les salles de classe, je vois les élèves, seuls ou par groupe de deux, suivant avec application et sérieux les explications du professeur. Sophie Pomerleau, la directrice de l’école de Québec, et Mathieu m’expliquent que les professeurs sont tous des musiciens qui ont une pratique artistique bien à eux. Ainsi, en plus d’apprendre à jouer d’un instrument, les élèves sont en contact avec quelqu’un qui peut leur parler concrètement de la réalité d’un musicien : les tournées, les sessions d’enregistrement…Bref, Jeunes musiciens du monde utilise la musique comme vecteur de passion, un outil qui peut permettre de se dépasser, de se réaliser, de communiquer… Simple, vous me direz? Oui, mais efficace!

Une recherche de financement constante

Quand on sait que l’organisme reçoit moins de 10% de son financement des institutions publiques, on comprend rapidement qu’une bonne partie des efforts de l’équipe du siège social consiste à mettre sur pied des partenariats avec le privé et des fondations ainsi que des levées de fonds.D’ailleurs, pour souligner le 10e anniversaire de l’école de Québec, on a tout récemment lancé un album cd disponible en téléchargement et en écoute. En complément, on peut aussi se procurer un calendrier aux bureaux de l’organisme au Patro-Laval, et très bientôt à la librairie Pantoute sur la rue Saint-Joseph.Et si vous êtes comme moi, il y a une activité de Jeunes musiciens du monde que vous connaissez sûrement : leur concert bénéfice annuel aura lieu cette année le 15 novembre à 20 h à l’Impérial. C’est l’incontournable Matthieu Dugal qui animera cette soirée qui mettra en vedette Coral Egan, Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs, Mathieu Lippé, Papagroove, Marième, Webster, Pépé et sa guitare, Boogat, Millimetrik et Les Muses de Montréal.Les billets sont en vente sur le site sécurisé de Jeunes musiciens du monde ou sur le site de l’Impérial.

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