Ma visite à l’école Sacré-Cœur, située à deux pas du parc Victoria, a été inspirante et instructive. J’ai été reçue par la directrice, madame Chantal Moffet, qui occupe son poste depuis trois ans maintenant, mais qui avait enseigné à l’école Sacré-Cœur il y a plus de vingt ans. Elle peut donc témoigner des grands changements qui ont eu lieu au fil des ans, tant dans le quartier Saint-Sauveur que dans l’atmosphère de l'établissement.En effet, l’école Sacré-Cœur, bien que située dans un milieu défavorisé (ce classement est établi par le ministère en fonction du revenu moyen des foyers ainsi que du niveau de scolarité de la mère), voit sa clientèle changer d’année en année puisque de plus en plus de nouvelles familles viennent s’installer dans le secteur.
Des services en quantité
Regroupant 147 élèves répartis en 11 classes, l’école Sacré-Cœur accueille plusieurs élèves dont le français n’est pas la langue maternelle, ni celle parlée à la maison. Ici aussi, on a dû mettre sur pied différentes stratégies pour intégrer ces jeunes, et leur donner un coup de pouce dans l’apprentissage de la langue. Les élèves sont donc très encadrés dès leur entrée à l’école, soit à partir de la maternelle 4 ans (un service offert dans les quartiers plus défavorisés). Des services d’orthophonie, d’orthopédagogie, de psychologie et de psychoéducation sont offerts en quantité (la présence de ces spécialistes va jusqu’à 4 jours/semaine), et l’école bénéficie elle aussi du programme SIAA (stratégies d’intervention pour agir autrement), une mesure permettant de soutenir les élèves dans leur chemin vers la réussite. Aussi, bien, qu’on accueille des étudiants ayant des troubles de comportement (3 classes), il faut savoir que ces groupes sont très bien encadrés et que ces classes bénéficient de services spécialisés.
La santé avant toutes choses
L’école Sacré-Cœur met aussi l’accent sur le développement d’un mode de vie sain, notamment par le programme « Québec en forme », par de fréquentes visites à la piscine du Patro Laval (tous les élèves y vont une fois par mois), de même que par le programme S.P.A.R.T.S, qui permet aux élèves de pratiquer diverses activités, tant sportives que culturelles ou scientifiques, lors de 8 mercredis après-midis au cours de l’année scolaire. En même temps, l’école a établi un partenariat avec l’organisme Le Pignon Bleu, qui fournit des collations aux élèves, et elle bénéficie en plus du programme de lait dans les écoles, donc les élèves reçoivent un berlingot de lait, trois fois par semaine. Chaque année, des olympiades sont de plus organisées au parc Victoria, ce qui permet aux élèves d’accéder à de grands espaces de verdure.
Des pièces vastes et lumineuses
Lors de ma visite, j’ai pu accéder à certaines classes, et j’ai pu constater que les jeunes ont accès à de très belles pièces, dont parfois presque la moitié est consacrée à un « coin lecture ». L’école est aussi équipée du nécessaire pour recevoir des personnes à mobilité réduite. Par ailleurs, puisque le bâtiment est très grand, le troisième étage est occupé par des organismes à but non lucratif (il est bon de savoir que le personnel a une porte d’entrée autonome) comme la Joujouthèque. La cour d’école a, pour sa part, subi une remise à neuf il y a deux ans, et un terrain de sport avec gazon synthétique a été installé dans une partie de la cour, ainsi qu’un module de jeux.
Activités culturelles
Finalement, l’école Sacré-Cœur est aussi très vivante du point de vue culturel. Imposant un minimum de 15 minutes de lecture par jour pour chaque élève, les enseignants tentent de développer le goût de la lecture chez les jeunes. Une semaine du français est aussi organisée chaque année, de même qu’une semaine des arts, pendant laquelle les élèves exposent leurs œuvres.L’école Sacré-Cœur est donc elle aussi très active du point de vue de l’aide à la réussite, de l’intégration et de l’encadrement aux élèves en difficulté, et le personnel est entièrement dédié à sa clientèle diversifiée, qui, par conséquent, est aussi très ouverte à la différence.