Histoires de dépanneurs (4) : Tabagie de l’ouvrier
Depuis le lancement de Monsaintsauveur.com, je veux vous parler de la Tabagie de l’ouvrier. En fait, j’habite tout près de cet emblème du quartier depuis 5 ans, et j’avoue que je viens tout juste d’y mettre les pieds. Ce n’est pas faute de vouloir : je travaille du lundi au vendredi, je pars de chez moi tôt le matin, et je reviens rarement avant 18 h. Résultat : systématiquement au cours de ces 5 ans, à chaque fois que je suis passée devant La Tabagie de l’ouvrier, la porte était close, et la grille fermée à clé avec un solide cadenas.Tout ce que je connaissais de l’endroit, c’est grâce à un petit documentaire (ci-bas) réalisé dans le cadre de Kinomada 2010. En fait, j’y reconnaissais plusieurs de mes voisins, et j’y retrouvais toute la bonne humeur et le caractère du quartier. Par contre, dans le documentaire, on sent déjà que les jours d’un dépanneur de quartier ne sont plus ce qu’ils étaient.J’ai donc profité d’une journée de congé pour aller visiter l’endroit… enfin!Ce qu’on ne voit pas dans le documentaire, ce sont les plafonds, ouvragés et magnifiques, que je soupçonne d’origine. C’est ce que je vois au premier coup d’oeil, au pied des marches extérieures.Puis en pénétrant à l’intérieur, ce qui frappe immédiatement, c’est toute l’action qui s’y déroule. Les gens se saluent, ça circule, on entend la radio… Et à ma grande surprise, alors que je m’attendais à voir le sympathique propriétaire du documentaire derrière son comptoir, c’est une toute souriante dame asiatique qui m’a servi, entre deux échanges dans une langue que je ne connais pas avec un tout aussi souriant monsieur asiatique.Puis, ma deuxième surprise : la variété des produits. Alors que je m’attendais à voir peut-être deux ou trois sortes de bières canadiennes dans les frigos, j’y ai trouvé une sélection appréciable – plus besoin d’aller chercher mon houblon dans Saint-Roch… si je réussi à trouver une plage horaire qui concorde! Et à la caisse, surprise des surprises : des pots de rillettes de canard!Alors que bien des dépanneurs de quartier semblent s’éteindre doucement, la Tabagie de l’ouvrier est encore aujourd’hui une plaque tournante de l’activité quotidienne dans Saint-Sauveur.[vimeo clip_id=”17330567″ width=”625″ height=””]
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