Embaucher localement, tout un défi pour les entrepreneurs du quartier

Avec ses restaurants familiaux, sa quincaillerie antique, sa petite épicerie, le « gaz bar » et sa taverne, c’est bien notre rue Saint-Vallier qui prend des airs de rue principale villageoise ! Saint-Sauveur se distingue des autres quartiers car on y retrouve des entreprises tenues depuis des générations mais aussi une incroyable diversité de restaurants et d’épiceries tenues par des entrepreneurs des quatre coins de la planète, qui offrent un parcours de saveurs à celui qui prend le temps de flâner. En réalité, la diversité, la taille et les services offerts par les entreprises du quartier sont surprenants mais assez méconnus.Plus de 400 places d’affaires sont en opération dans le quartier Saint-Sauveur en incluant le parc industriel Saint-Malo, véritable fourmilière qui regroupe des petites, moyennes et grosses entreprises. On y fabrique aussi bien des engrenages industriels que des enseignes en néon, du plancher et du papier, et même des cercueils ! Il y a même un entrepôt réservé au stockage du matériel utilisé pour le Carnaval de Québec.

Une enquête pour mieux cerner les besoins en main d’œuvre

La réalité et les besoins en main d’œuvre des gens d’affaires sont tout aussi méconnus. Le Chantier emploi et formation de l’ATI Saint-Sauveur a voulu en savoir plus sur ces entrepreneurs qui assurent la vitalité économique du quartier. Le portrait des besoins en main-d’œuvre et en formation des entreprises du quartier Saint-Sauveur a été réalisé l’année dernière.Les résultats de l’enquête révèlent que «l’entreprise type» de Saint-Sauveur embauche de 1 à 5 employés, existe depuis 11 ans et plus, est localisée sur une grande artère commerciale et résulte la plupart du temps d’une création de l’entrepreneur. L’«entrepreneur type » est un homme d’origine québécoise âgé entre 45 et 54 ans et on note que 7% des entrepreneurs sont des immigrants, chiffre qui vient appuyer la présence de ces restaurants venus d’ailleurs qui flattent nos papilles !L’enquête nous apprend également que la priorité actuelle des entrepreneurs est d’améliorer le service à la clientèle et que l’une de leur grande préoccupation est la difficulté à embaucher. Ils utilisent les méthodes traditionnelles telles que le bouche à oreille pour trouver leurs employés. Ces entreprises sont disposées à embaucher des personnes âgées de 50 ans et plus ainsi que des personnes issues de l’immigration. On note toutefois une petite réticence sur l’importance d’embaucher des personnes vivant à Saint-Sauveur. Voilà un beau défi pour les intervenants du quartier : inciter les entreprises à embaucher localement !

Un Bazar de l’emploi pour permettre la rencontre

C’est à partir de l’analyse de ces résultats que les partenaires du milieu ont décidé d’organiser le premier Bazar de l’emploi de Saint-Sauveur pour répondre aux besoins des entrepreneurs en terme de main d’œuvre mais aussi permettre aux chercheurs d’emploi de travailler dans leur quartier. On note une concordance entre les types d’emplois proposés et le profil des chercheurs d’emploi. L’idée est toute simple, permettre la rencontre le temps d’une journée.