« Ma chambre, mes droits » : un outil pour améliorer les conditions de vie

Le Comité Maison de chambres de Québec (CMCQ) dévoilait mercredi, à la Korrigane, un ensemble de fiches concernant les droits, recours et responsabilités des chambreurs et chambreuses.

« Ma chambre, mes droits » : un outil pour améliorer les conditions de vie | 31 janvier 2019 | Article par Baptiste Piguet

Crédit photo: Baptiste Piguet

Le Comité Maison de chambres de Québec (CMCQ) dévoilait mercredi, à la Korrigane, un ensemble de fiches concernant les droits, recours et responsabilités des chambreurs et chambreuses.

Ces fiches, l’aboutissement de trois ans de travail, répondent à un vrai besoin, explique Isabelle Descôteaux, coordonnatrice au CMCQ, un organisme fondé en 2012.

« Souvent, les chambreurs et chambreuses ne connaissent pas leurs droits et croient même qu’ils n’en ont pas. Cela entraîne des abus de la part de certains propriétaires, qui font vivre des chambreurs dans des conditions inimaginables. L’amélioration de leurs conditions de vie passe par la connaissance de leurs droits. »

Par exemple, « le monde ne sait pas, qu’un bail verbal donne les même droits et les mêmes obligations qu’un bail écrit », explicite Marie-Hélène Vallée, formatrice et accompagnatrice au CMCQ. De même, « un propriétaire ne peut pas expulser un locataire sans un avis de la Régie du logement, mais on est souvent confronté à des expulsions illégales dans les maisons de chambres », renchérit Isabelle Descôteaux.

Un outil accessible

L’ensemble des fiches créées sont regroupées dans un cartable. Il se divise en quatre grandes parties. La première revient sur les types de logements et leurs différences (chambre, chambre avec pension, privée ou publique); la deuxième explique comment chercher et trouver une chambre. La troisième partie traite du bail, des obligations, des responsabilités des occupant.e.s et des propriétaires. Enfin, la dernière section, intitulée « J’ai un problème, mais j’ai aussi des solutions », explique comment régler un problème au sein des maisons de chambres.

Ce travail de longue haleine a été fait avec un soucis d’accessibilité pour le public visé.

« Les chambreurs et chambreuses ont souvent des difficultés de lecture et de compréhension. On a donc fait un effort sur le langage et le graphisme, pour rendre abordables à tous et à toutes ces fiches », mentionne Isabelle Descôteaux.

Des experts de vécu (des personnes vivant ou ayant vécu en maison de chambres) ont participé à l’élaboration de ces fiches, de manière à s’assurer qu’elles répondent aux besoins des chambreurs et soient aussi accessibles que possible. Des propriétaires ont aussi travaillé sur le projet. D’ailleurs, explique Isabelle Descôteaux, « au CMCQ, il y a un propriétaire, et plusieurs nous appuient ».

Les fiches seront diffusées à travers divers organismes, auprès des chambreurs, chambreuses et des propriétaires, lors d’ateliers au cours desquels des experts de vécu seront présents.

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Elle sont aussi consultables en ligne, dans un dossier OneDrive.

Carl Morneau et Noël Grenier, experts de vécu; Isabelle Descôteaux (coordonnatrice) et Marie-Hélène Vallée (formatrice et accompagnatrice) du Comité Maison de chambres de Québec
Crédit photo: Yan Turcotte

La parole aux experts de vécu

« Connaître mes droits m’a permis d’améliorer ma qualité de vie et celle des résidents, mais aussi d’améliorer l’établissement. »
– Carl Morneau

« Les personnes qui habitent en chambre ont le droit à un certain bonheur et de ne pas être abusées. »
– Noël Grenier

« Les maisons de chambres sont essentielles à l’offre locative à Québec. Elles répondent à un besoin. C’est aussi un rempart à l’itinérance, c’est souvent la dernière porte avant la rue ou la première porte de sortie de la rue », conclut Isabelle Descôteaux.

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