Mbaï-Hadji Mbaïrewaye : « Un district avec un fort sentiment d’appartenance »

Impliqué dans les milieux communautaire et syndical, ancien président du conseil de quartier de Saint-Roch, marguillier de la paroisse, le candidat de Démocratie Québec Mbaï-Hadji Mbaïrewaye est un passionné de la politique. Dans un entretien éditorial accordé à Monsaintroch-Monsaintsauveur, il livre sa vision du district et ses engagements pour servir les citoyens.

Mbaï-Hadji Mbaïrewaye : « Un district avec un fort sentiment d’appartenance » | 11 octobre 2017 | Article par Céline Fabriès

Crédit photo: Céline Fabriès

Impliqué dans les milieux communautaire et syndical, ancien président du conseil de quartier de Saint-Roch, marguillier de la paroisse, le candidat de Démocratie Québec Mbaï-Hadji Mbaïrewaye est un passionné de la politique. Dans un entretien éditorial accordé à Monsaintroch-Monsaintsauveur, il livre sa vision du district et ses engagements pour servir les citoyens.

« Si vous ne vous occupez pas de la politique, la politique va s’occuper de vous, et quand la politique s’occupe de vous, ce n’est pas toujours en bien ». C’est par cet adage que Mbaï-Hadji Mbaïrewaye, que tout le monde appelle Mbaï dans le quartier, commence l’entrevue pour expliquer son choix de se lancer dans la campagne électorale.

Mbaï souhaite être élu pour rendre la vie meilleure aux autres et se servir de la politique pour faire changer en bien la société. « Dans le district, il y a un fort sentiment d’appartenance, des liens de proximité et un dynamique communautaire. […] Les gens sont déçus du manque d’écoute de l’ancienne conseillère municipale, surtout dans Saint-Sauveur », explique le candidat.

Mabï cite en exemple le Centre Durocher et la piste cyclopédestre de Notre-Dame-de-Pitié. « Le plan directeur de quartier a prévu 164 000 $ pour cette piste cyclable. Cet argent a été affecté à d’autres fins, dont 44 000 $ pour payer le surplus du budget de réfection de la rue Saint-Ambroise. »

Il promet également la création de la Maison de la culture dans Saint-Sauveur pour que les gens se rencontrent.

Rendre la vie plus facile aux piétons

Le déneigement est un irritant dans le district. Dans de nombreuses rues, un seul trottoir est déneigé. Mbaï promet de déneiger les deux côtés des rues et les pourtours des poteaux, en particulier dans Saint-Sauveur. « Nous sommes une ville de neige, c’est basique et la première responsabilité d’une ville! », s’exclame-t-il.

Mbaï s’engage également à redonner la priorité aux piétons avec une signalisation moderne et intelligente. « La priorité est pour l’instant donnée aux automobilistes, il faut donner la priorité aux piétons. Pourquoi on ne mettrait pas des signalisations piétonnes prioritaires ? Il y en a partout dans d’autres villes. Dès que vous appuyez, vous passez. »

Et pour donner encore plus de place aux piétons, le candidat de Démocratie Québec rêve de rendre certaines rues piétonnes, comme en Europe. Pour Saint-Roch, il souhaite piétonniser la rue Saint-Joseph entre Caron et Dorchester les fins de semaine, du 24 juin à la fête du Travail dans un premier temps.

 Il faut y aller graduellement parce que tout changement suscite de la résistance. Il faut convaincre beaucoup de monde, mais je sens beaucoup d’ouverture de la part des résidents et des commerçants.

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Pour Saint-Vallier Ouest, dans le cadre de sa revitalisation, le candidat souhaite la transformer en rue partagée. Il estime que dans toutes les rues résidentielles du district, la vitesse doit être limitée à 30 km/h à partir de l’été 2018.

Un gel des taxes pour aider le commerce de proximité

Dans Saint-Roch, le départ de MEC a changé le paysage de l’artère commerciale. Mbaï a été très déçu de la décision de la boutique de plein air qui répondait aux besoins des résidents du quartier, mais aussi de plusieurs quartiers limitrophes. Pour la remplacer, il verrait bien le même genre de magasin. « Il faut un commerce de proximité accessible à la bourse des résidents et qui répond aux besoins des résidents. Il faut regarder ce qui manque ici. MEC, c’était intéressant, je verrais bien un magasin de sport ou d’articles de cyclistes. »

Dans Saint-Sauveur ces dix dernières années, peu de choses ont été faites sur Saint-Vallier Ouest pour aider les commerçants, selon Mbaï. « Il faut revoir la circulation automobile, piétonne et cycliste, les façades, les trottoirs. Il faut permettre aux commerçants d’utiliser le trottoir avec des terrasses en été, c’est une des manières d’attirer la clientèle », plaide-t-il. « Je verrais bien une pâtisserie aussi. »

Sur le plan commercial, le candidat de Démocratie Québec propose un gel des taxes pour un an.

Les commerçants sont étouffés. Le monsieur qui a un Libanais sur Saint-Joseph me dit qu’il paye 10 000 $ par années de taxes, c’est un jeune homme qui se lance en affaire, un petit commerce de quartier. Les 10 000 $, on lui remet dans la poche et il va réinvestir pour le quartier. Il ne va pas mettre cet argent dans un paradis fiscal.

Un investissement massif dans le transport en commun

Mabï ne veut pas contraindre les gens à prendre le transport en commun, mais leur donner le goût de l’utiliser.

Pour aller au nord de la ville, ça me prend 1 h-1 h 30 en bus alors qu’en voiture, je mets 20 minutes. Il faut investir massivement dans le transport en commun pour offrir une alternative et après, contraindre les automobilistes à laisser leur voiture.

Le candidat d’Anne Guérette dénonce également le choix de Régis Labeaume d’agrandir l’autoroute Laurentienne. « Lors du forum sur la mobilité, le maire de Strasbourg (France) a fait une présentation en disant : vous n’avez pas le choix, soit vous agrandissez les autoroutes, soit vous mettez du transport en commun pour interdire la circulation automobile en Basse-Ville. Le maire a dit : on peut faire les deux. C’est incohérent, on ne peut pas faire les deux. »

En ce qui concerne le tramway, mode de transport structurant adopté par Démocratie Québec, Mbaï justifie le choix de la Haute-Ville dans une première phase par un « trajet plus achalandé ». Il n’exclut pas la création d’une ligne en Basse-Ville dans un second temps, malgré les difficultés techniques avec la côte d’Abraham. « Je vais plaider pour qu’une ligne structurante descende en Basse-Ville, parce que la ligne vers Charlesbourg sera achalandée », assure-t-il.

Airbnb, oui, mais pas au détriment de logements abordables

Selon Mbaï, environ 1 000 personnes de Saint-Sauveur payent plus de 30 % de leur revenu pour se loger. Il n’est pas contre Airbnb, mais le concept doit rester un échange citoyen et non devenir la vache à lait des promoteurs.

« Airbnb est une économie de partage, on a complètement dévié de cette première mission, c’est devenu un modèle d’affaires. GM développement veut construire un immeuble de 10 étages au coin de Saint-Vallier et Charest où deux étages seraient réservés à Airbnb, moi je dis non. On peut limiter les unités à mettre en location et les nuitées. On oblige les gens à payer les taxes d’hôtellerie », suggère le candidat. « On a besoin de résidents qui s’installent à l’année et qui consomment dans les commerces, pas quelqu’un qui va venir trois semaines », poursuit-il.

Il reproche également au maire sortant d’avoir créé un moratoire seulement pour le Vieux-Québec, alors qu’il y a du Airbnb dans toute la ville, et de ne pas avoir invité des groupes citoyens de tous les quartiers.

Et pour éviter la mainmise des promoteurs sur les quartiers populaires, Mbaï promet de mettre en place un programme de rénovation adapté aux besoins des propriétaires au centre-ville qui n’ont pas beaucoup de moyens. « Sinon, ils vont vendre et ce sont les promoteurs qui vont acheter pour construire des condos », conclut-il.

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